Le dernier rapport d’Oxfam France "Multinationes et inégalités multiples" a été publié le 15 janvier dernier et il est univoque.
Les inégalités se creusent, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Cet accroissement de la fortune des milliardaires est intimement liée aux superprofits et la redistribution des richesses générées par les multinationales au principaux actionnaires de ces entreprises.
Les quatre milliardaires français les plus riches et leurs familles – la famille Arnault, la famille Bettencourt Meyers, Gérard et Alain Wertheimer – ont vu leur fortune augmenter de 87 % depuis 2020. Dans le même temps, la richesse cumulée de 90% des Français a baissé.
Au-delà des nombreuses questions politiques soulevées par l’influence que ces entreprises peuvent exercer autour d’elles de par leur simple poids économique se pose la question du modèle même de ces entreprises et de la façon dont la richesse est créée et redistribuée dans nos sociétés.
C’est l’occasion de rappeler la vision de l’entreprise défendue par l’ESS à savoir celle d’une entreprise poursuivant une utilité sociale au travers de son activité, avec une gouvernance partagée impliquant les parties prenantes et les bénéficiaires, et enfin une lucrativité limitée, favorisant le développement de l’activité et l’utilité sociale de l’entreprise.
Publié le 16 janvier 2024